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Visite du Muséum-Lab (Tokyo)

lundi 17 septembre 2007

 

Visite du Muséum-Lab (Tokyo)

Bilan rapide de ma visite au Muséum-Lab / Louvre - DNP

La visite des Tanagras

Le Muséum-Lab (Louvre/DNP) est un espace muséographique et technologique expérimental situé à Tokyo au rez de chaussé du bâtiment DNP (Dai Nippon Printing), entreprise japonaise d’impression et de développement multimédia.

Il s’agit d’une galerie ouverte au public, destinée à tester des outils numériques de médiation, autour d’oeuvres prêtées par le Louvre.

Voici les notes de la visite que j’ai pu faire, portant sur les Tanagras, 3 statuettes féminines de l’antiquité :

 Il faut réserver via le site Internet pour faire la visite. La visite dure environ 1h, une dizaine de personnes peuvent la faire simultanément.

 A l’entrée est remis au visiteur un dispositif portable comprenant un ticket d’entrée RFID UHF, un palm HP et une oreillette à résonance crânienne

 Les seuls objets de collection sont les statuettes, ce qui en proportion de l’espace de visite est très faible. La visite est organisée de telle manière à ce qu’on débute par les statuettes, qu’on approfondisse par les dispositifs multimédias et que l’on revienne à l’objet pour finir.

 Les dispositifs multimédias sont structurés autour de 5 interactifs d’approfondissement de l’oeuvre :

  • Toucher
  • Voir
  • Interpréter
  • Situer
  • Fouiller
  • Fabriquer

Voir le détail des dispositifs

Les dispositifs les plus aboutis

  • les dispositifs de manipulation (TOUCHER) (genre table touch) permettent de manipuler l’objet en 3D avec de l’information à valeur ajourée en fonction de l’angle et de l’éclairage. Il s’agit d’un animation Flash avec la détection d’un écran tactile à un doigt (je crois). Voir l’animation
  • le dispositif de fabrication du Tanagra (FABRIQUER) est un jeu de Légo RFID. C’est en quelque sorte une version évoluée de la Malle à Objets qui permet la détection simultanée de plusieurs badge constitutifs de la statue en cours de fabrication (morceaux du corps, matières, pigments) et qui permettent sa transformation en temps réel. Très ressemblant au projet Inuits d’Amplepuis sur la partie de l’Igloo interactif à meubler avec des objets RFID. Voir l’animation

Les technologies intéressantes

  • le système de détection RFID de proximité qui permets comme au Muséolab d’avoir un contenu personnalisé sur les installations de type borne multimédia
  • le système de détection RFID distant qui permets de faire cohabiter le collectif et l’individuel. En effet si un visiteur est en train de regarder une vidéo dans sa langue et d’interagir avec elle, toute personne qui s’approche dans la zone de détection du champs RFID du dispositif va pouvoir suivre dans sa langue les contenus diffusés en même temps que la personne principale. La diffusion se fait en streaming vers le Palm WiFi. La détection RFID distante est réalisée en disposant deux antennes type patch couplées, environ à deux mètres du sol au dessus de chaque dispositif.
  • le système de navigation dans le Musée qui utilise l’historique des zones visitées (RFID proximité + distance) pour afficher sur le palm les informations relatives au parcours effectué et restant
  • la possibilité de faire des snapshot d’écran pendant sa visite, d’enregistrer ses créations et retrouver sa visite en ligne. Une impression des snapshots et des réalisations faites pendant la visite est remise à la sortie du musée. Voir ma visite (Numéro du ticket : 197666600385)

L’expérience de visite

  • Tout ce qui touche à la manipulation est très intéressant, montrant qu’on peut presque à l’infini développer des dispositifs d’apprentissage autour d’un objet bien choisi. La production des contenus multimédias représente de fait un volume de travail nouveau et très important.
  • Les projections videos ou les lectures statiques sur écran sont un peu longues et non paramétrables. Celà fait au final certainement trop de multimédia, et pas assez d’objets, il faut trouver le bon équilibre.
  • La visite est plus guidée et plus statique (le temps passé devant chaque dispositif important) que dans un musée classique. Le sentiment de restriction de liberté ou de découverte hasardeuse est un peu frustrant de ce point de vue et je pense que le système de navigation portable, outre son encombrement, pose ses limites.
  • En conclusion, certaines similitudes avec le Muséolab, des moyens assez impressionnants (excellente finition, pas loin d’une hôtesse pour deux visiteurs !) et des idées sur la gestion collectif/individuel. Reste à creuser la pertinence du choix de l’UHF, qui se jusitifie pour les détections à distance si l’option de dispositifs portables semble intéressante.

Documents :

par Patrick Vincent