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Aides à la visite

lundi 7 août 2006

 

Aides à la visite

Pour cette partie nous avons rencontré la société grenobloise Ophrys qui est spécialiste de ce marché et a de nombreuses références. (Monsieur Eisenstein le 9 novembre 2004. http://www.ophrys.net)

Les aides à la visite sont en premier les audioguides. Ceux-ci ont eu pour première cible les visiteurs étrangers et leur proposaient une visite accompagnée dans leur langue.
Les dispositifs ont beaucoup évolué : au départ il s’agissait de guides sur cassettes audio, puis de casques infrarouges diffusant des canaux sonores dans des pièces, tous les visiteurs entendant la même bande son en boucle dans chaque pièce. Puis les audioguides sont devenus interactifs : l’utilisateur tape un chiffre sur un clavier pour déclencher le lancement d’un commentaire particulier, chacun écoutant donc à son rythme. Enfin depuis quelques années existent les guides multimédias intégrant un écran (il s’agit en fait d’un assistant personnel reconditionné) et proposant non seulement du son mais aussi des images, des textes ou des vidéos.

Ces guides de visites peuvent aussi répondre au problème particulier des personnes handicapées visuelles ou malentendantes.

· Audioguides infrarouges :

Le principe est simple : des canaux sonores sont émis en infrarouge dans des secteurs géographiques (des pièces en général), les visiteurs ont un casque avec un récepteur infrarouge sur une fréquence correspondant à sa langue. Quand ils se déplacent, ils entendent dans leur propre langue les sons de la pièce où ils se trouvent.
Inconvénients :
  Lorsqu’on entre dans une pièce, on prend le commentaire en cours de route
  Problème d’hygiène avec ces casques (il faut changer les mousses à chaque utilisation).

· Audioguides interactifs (type ophrys) :

Il s’agit d’appareils électroniques comprenant une mémoire (banque de mp3), un mini système permettant de les écouter, soit un clavier numérique soit juste quelques boutons, un haut-parleur en dur (sans mousse), des sorties casques, et un petit afficheur.

Ces appareils se programment avec un logiciel assez simple sur PC qui consiste à associer un son à une touche et éventuellement à organiser des enchaînements de sons. Les appareils disposent d’une mémoire flash qui peut être programmée directement par un portable, puis la configuration se propage entre les appareils connectés sur une même borne de rechargement.
  On tape un numéro : on a un commentaire.
  3 touches de couleurs : permet d’en savoir plus jaune histoire, rouge autre chose, vert endroit où ils sont (éventuellement plan monochrome)
  Possibilité de sous titrer le commentaire.

Ils ont été développés de manière très pragmatique avec les contraintes suivantes :
  Robustesse
  Facilité à programmer et à propager la programmation dans un groupe d’appareils
  Autonomie importante
  Facilité à recharger.

De plus, ces appareils peuvent disposer d’un émetteur-récepteur radio et d’un émetteur-récepteur infrarouge. La radio a une meilleure couverture, alors que l’infrarouge peut être localisé.
Ces émetteurs permettent de leur donner de nouvelles fonctions :
  Fonction télécommande : l’appareil peut renvoyer un signal qui déclenchera l’ouverture d’une porte, le lancement d’une vidéo, un éclairage ...
  Fonction synchronisation : l’appareil se synchronise sur un flux, de manière à passer une bande son synchronisée avec une vidéo par exemple.
  Fonction réseau : l’appareil peut aussi recevoir des fichiers sons par ce biais là (dans le cas de banques de sons importantes dépassant les capacités de l’appareil.)
Ils peuvent aussi disposer d’une puce RFID (voir ci dessous).
Les touches peuvent être programmées pour réaliser des jeux (des Quizz).
Enfin, il est possible de mémoriser tout le parcours réalisé (l’utilisateur appuyant sur des touches différentes chaque fois qu’il veut entendre un autre son) et donc d’obtenir des statistiques.
Les dernières versions de ces matériels disposent d’un écran pouvant afficher, textes, images ou vidéos.

· Puces RFID :

Les puces radiofréquences sont de plus en plus utilisées dans l’industrie pour fabriquer des étiquettes intelligentes : en rapprochant une puce RFID à quelques dizaines de cm d’un capteur celui ci peut reconnaître la puce et donc recevoir une indication.
Exemple d’application : la ville de Sainte Marie d’Oloron dans les Pyrénées propose aux touristes un ensemble de bornes qui pilotent l’éclairage public. L’office du tourisme loue des bracelets contenant un transpondeur (RFID). En approchant leurs bracelets d’une borne, les touristes déclenchent un commentaire sonore dans leur langue et l’éclairage d’un bâtiment public. Ce système existe aussi sous forme de ticket au format carte de crédit.
Il est possible de mémoriser dans la puce que la personne est déjà passée (la puce RFID a 2ko de mémoire). Du coup à son deuxième passage au même endroit, le touriste aura un commentaire différent complétant le premier.
Le prix de revient d’une puce RFID passive en quantité est de 1 à 2 euros.
Les RFID passifs sont peu chers mais portent à moins d’un mètre, les puces actives peuvent rapidement coûter 10 euros pièce mais portent à des dizaines de mètres et peuvent offrir plus de fonctions. Ces dernières ont une autonomie de quelques années.

· PDA multimédia :

Il s’agit de pocket PC équipés d’un logiciel verrouillant l’utilisation du mini pc à un guide de visite.

Ces PDA peuvent être plus ou moins sophistiqués : soit le visiteur doit lui-même se situer sur l’écran et suivre les instructions, soit le dispositif est en lui-même capable de localiser la personne et de lui présenter un contenu correspondant à ce qu’il est en train de voir. Divers prototypes existent, ils peuvent utiliser des puces RFID, des récepteurs infrarouges ou encore du wifi et un système de positionnement par wifi, voire par GPS avec un GPS différentiel.
Le principal inconvénient de ces matériels est leur fragilité et le fait qu’ils ont un autre usage que le musée, et peuvent être volés. Il existe cependant dans l’industrie des PDA blindés qui sont prévus pour résister à des chutes et à de nombreuses manipulations.
Ils ont été utilisés par exemple au musée de la Civilisation de Québec dans le cadre de l’exposition Déo Gratia qui proposaient un parcours interactif pour les adolescents.
Le fait de consulter un écran pendant la visite d’une exposition rompt la continuité du regard sur l’exposition et peut être néfaste à la perception du visiteur.

En terme de contenu, il n’est pas intéressant de proposer une visite virtuelle on peut donc proposer des outils de cartographie (pour naviguer dans l’exposition), des compléments multimédias à l’exposition (exemple : une vidéo montrant un objet utilisé en situation), ou des éléments interactifs : quizz, jeux pour les ados...

· Combinés téléphoniques :

Les téléphones portables embarquent de plus en plus de fonctions : appareil photo numérique, afficheur d’images, de texte et de vidéo, interface infrarouge et bluetooth. De plus en plus de personnes sont équipées. Dès lors il est possible d’envisager une aide à la visite qui utilise le téléphone mobile des visiteurs.
Différentes sociétés proposent ce type de service : Toutophone et Okdak par exemple.
Toutefois :
  Les visiteurs craignent pour l’instant d’avoir une facture téléphonique importante.
  Les équipes des musées n’aiment pas trop les téléphones mobiles dans les musées : ce sont des facteurs de pollution sonore.
  Les matériels ne sont pas uniformes et cela crée des différences entre visiteurs.

Le recours au téléphone mobile semble intéressant plutôt pour un usage en extérieur et pourrait donc concerner le chantier communicant du musée des Confluences.

En s’appuyant sur les matériels apportés par les visiteurs on peut aussi penser à la généralisation des baladeurs mp3, comme le légendaire Ipod : il serait possible de simplement mettre en téléchargement sur le site du musée les mp3 de la visite guidée et proposer aux visiteurs de les charger eux même dans leurs lecteurs mp3, économisant au musée tout le problème de la logistique autour des matériels.

Documents :