Il s’agit ici d’étudier le rôle que peut prendre le numérique dans un musée et particulièrement dans un musée de sciences et sociétés.
Avec le développement du multimédia et de l’internet dans les années 90, de nombreux espoirs ont été placés dans ces nouvelles technologies pour les musées.
En effet, en permettant l’accès à l’information sous toutes ses formes en tout point de la planète, ces technologies allaient permettre de découvrir des musées sans s’y déplacer, de rendre les fonds beaucoup plus accessibles, d’inventer de nouvelles scénographies plus interactives et immersives.
Le début du web a été marqué par les projets de musées virtuels, avec en particulier le Webmuseum de Nicolas Pioch, qui proposaient de publier des images numériques d’œuvres avec leurs commentaires. On s’enthousiasmait alors de pouvoir découvrir en ligne les « Très riches heures du Duc de Berry » ( http://www.ibiblio.org/wm/ ) alors que les musées s’inquiétaient de voir ainsi « désintermédiés ». On a vu alors l’édition de CDROM de visite virtuelle de musées (Le Louvre, Orsay) qui furent les premiers « hit » du multimédia français du fait de l’effet de nouveauté, mais qui au final n’ont pas trouvé un large marché.
En parallèle le multimédia a fait irruption dans les expositions comme version améliorée et interactive des audiovisuels d’antan.
Enfin les aides à la visite sont passées de l’audioguidage à l’assistant personnel interactif donnant toutes sortes d’informations sur l’exposition.
Après l’éclatement de la bulle Internet à la fin des années 90, le multimédia a retrouvé une place plus banale, celle d’un outil comme les autres au service des métiers du musée. Toutefois, avec la généralisation de l’accès à Internet grand public, chaque musée dispose à présent d’un site web qui fait au minimum office de plaquette à jour et qui peut offrir un très grand nombre de services et d’informations complémentaires.
Nous allons étudier les grandes catégories d’outils numériques pour les musées, mais nous ne nous attarderons pas sur les outils métiers comme la gestion des collections ou le pilotage centralisé des bâtiments.