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Rhinoceros détourné

mercredi 14 décembre 2011

 

Les ours steampunk

Le projet des Ours steampunk consistait à augmenter un rhinocéros par du projection mapping (en adaptant une image projetée sur un objet en trois dimensions, comme les façades d’immeuble lors de la Fête des lumières) , faire exister le rhino sur facebook et échanger sur le réseau les dessins des visiteurs inspirés par ce dispositif.

Le projection mapping est une forme de réalité augmentée qui a l’avantage d’être plus naturelle que de passer par le truchement d’un appareil numérique portable, d’être collective et immersive. C’est une technologie avec des potentiels très importants au musée.

Par contre, le défi principal consiste à trouver contenus qui soient bien adaptés aux objets augmentés et qui aient du sens. Dans le cas du Rhinocéros l’enjeu est de faire le lien avec le travail d’appropriation et de médiation lié aux dessins des visiteurs. Ceux-ci découvraient que le Rhino est en fait un secrétaire, étaient invités à le dessiner et à le remplir avec leurs affaires. On imagine bien comment une voie retour pourrait être développé de manière à ce que ce travail apparaissent en vidéomapping sur le Rhino.
Cette installation remettait en valeur cette belle pièce et invitait à profiter de cet espace liant lui donnant un statut de salle d’atelier et non de simple couloir.

Pour aller plus loin
Quelques projets de mapping au musée :
 Rune augmentée
 Mouvement contraire : la maquette du pavillon de l’arsenal à Paris, avait été augmentée par un mapping (projet d’Electronic Shadow) avant d’être remplacée en décembre 2011 par un dispositif entièrement sur écran.
 Un orgue augmenté par le Limsi.

Et si vous vous intéressez à cette technologie je vous recommande le Mapping Festival, chaque année à Genève.

Pour terminer : une oeuvre basée sur du Mapping :

Quelles sont les questions que ce dispositif pose au Musée des Arts décoratifs ?

  • Est-ce pertinent d’augmenter numériquement des objets de collection ? Les instrumentalise-t’on, les dénature-t’on ou leur donne-t’on d’avantage de sens ?
  • Quels objets, quels espaces se prêtent à la technologie du projection mapping ? Les collections de vêtements, les meubles ?
  • Doit on proposer des espaces à part, permettant de proposer d’autres activités et de varier le rythme de visite.
  • Peut-on articuler des dispositifs muséographiques ou des espaces du musée avec les réseaux sociaux ?

Documents :

par Yves-Armel Martin